Intervenante 2017 : Béatrice Kammerer des Vendredis Intellos !

Intervenante 2017 : Béatrice Kammerer des Vendredis Intellos !

Diplômée en sciences de l’éducation, j’ai décidé en 2012 de réfléchir à une manière d’agir pour faciliter l’appropriation par les parents des savoirs en éducation et parentalité. De cette réflexion est né le site participatif et associatif des Vendredis Intellos qui invite tout un chacun, parent ou non, expert ou non, à évoquer son expérience et ses questionnements éducatifs en partageant ses lectures sur le sujet.

Aujourd’hui, je poursuis mon engagement dans ce projet en présidant l’association des Vendredis Intellos et en coordonnant les publications sur le site. Je développe parallèlement une double activité de journalisme (Slate) et d’ingénierie de formation dans le domaine de la petite enfance. A mes heures perdues, j’alimente mon blog personnel, La pensée buissonnière, sur lequel je partage de manière plus informelle les étonnements et petites pépites que je croise au hasard de mes lectures.

(crédit photo: Garance Li)

Pour Lyon Sciences 2017, je vous prépare un talk intitulé Harry Potter et les quatre couleurs de l’intelligence qui évoquera plusieurs de mes sujets préférés tels que l’histoire des mesures de l’efficience intellectuelle et les enjeux sociaux qui y sont liés, les stéréotypes de genre, et les multiples façons que nous avons d’envisager la réussite scolaire et professionnelle. Car à Poudlard, vous n’êtes pas sans savoir qu’il y a quatre couleurs, quatre maisons, comme autant de manière de réussir dans la vie : A Gryffondor, le courage et la force ; à Poufsouffle, le travail, la loyauté et la patience, à Serdaigle, l’intelligence et l’érudition ; et à Serpentard, la ruse et l’ambition. Mais toutes ne se valent pas ! Un peu comme chez nous autres Moldus occidentaux qui préfèrent conseiller à un bon élève de faire une terminale scientifique même s’il est passionné de littérature, de le décourager de poursuivre des études à caractère manuel ou professionnel, et de persister à croire que les filles sont plus « scolaires » et les garçons plus « intelligents ». Qu’est-ce que ces préférences disent de nos propres représentations, de nos rapports de domination, de nos fantasmes ? Et plus encore que signifie notre obsession à vouloir ranger les gens dans des cases, qu’ils s’agissent de se soumettre au Choixpeau magique ou de passer les tests papier-crayon des bilans d’orientation ? C’est ce que dont nous débattrons tous ensemble !